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Title Description
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IRèNE
yoann durant saxophones
clément édouard sax & électronique
julien desprez guitare
sébastien brun batterie
IRèNE tremble et s'attache à l’incompréhensible et à la poésie des autres. Elle expérimente une musique incertaine, inattendue, aux dynamiques imprévisibles, souvent violentes, parfois contemplatives, attentive à la métamorphose.
IRèNE se joue de la capacité à reconnaitre. Irène crée le doute, la surprise et stimule l'écoute dans une musique non formatée.
"Urgente et directe, virulente et émaciée" Citizen Jazz
"Cet EP offre moins de vingt minutes grandioses de musiques diverses et mariées. Irène nous frustre et elle a bien raison, car on n’a qu’une envie à la fin de ce EP: mettre la fonction « replay » en replay." Criss Cross
"Entre broyage rock et éclairs jazz bruitistes" Perte et Fracas
Lauréat du concours national de jazz de la défense 2010
1er prix de groupe et de composition
chez Carton Records
Révélation Jazzman/Jazzmag
enregistré par mitch vincent
@ studio polycarpe, Lyon
mixé par clément édouard

IRèNE @ JazzMan/JazzMag (avril 2009)
Irène est un tout nouveau groupe qui affiche déjà une maturité stupéfiante. On y retrouve l’étonnant Yoann Durant déjà remarqué lors du dernier La Villette Jazz Festival au sein de Rétroviseur, avec une technique de l’émission sonore sur le saxophone qui semble sans limite et une gesticulation qui joue d’étonnante manière sur la spacialisation du son. Clément Édouard joint parfois son alto à de violents tutti (à découvrir sur son myspace), mais se concentre principalement sur les machines d’où il tire nappes sonores, ostinatos articulés, (re)traitements dont il est difficile d’analyser le fonctionnement tant il se fond dans le collectif, martelé par Sébastien Brun (du Bruit du Sign) et les griffures saturées de Julien Desprez (DDJ Trio). Le tout porté par une belle dynamique de nuances et de climats, de véritables dramaturgies qui traversent des scénarios précis composés par chaque membre du groupe, mais selon des partitions relativement légères, avec des moments de grande énergie et de grande densité sonore, et d’autres d’une fragilité et d’une grâce mélodique irrésistible.
IRèNE @ Criss-Cross "Fous d'IRèNE"
«Désormais le prénom Irène aura une nouvelle résonance. Il ne nous évoquera plus seulement Jim Carrey et Renée Zellweger dans le génial film des frères Farrelly mais un jeune quartette frenchy épatant, récent lauréat du prestigieux concours de jazz de La Défense. Grand Prix catégorie « Groupes », 1er Prix catégorie « Composition », le quartette Irène a (quasiment) tout raflé au 33e Concours National de Jazz à La Défense, l’un des plus huppés de l’Hexagone. Et le jury des professionnels de la profession a eu le nez creux. Car le combo formé par des musiciens qui ont leurs casiers à leur noms dans les locaux de Criss Cross (Yoann Durant et Clément Edouard) est aussi beau qu’Irène Jacob, aussi intelligent qu’Irène Némirovsky, aussi voyageur qu’Irène Frain, aussi mystérieux et torturé que la Irène d’Alain Cavalier. Leur quatre titres, disponible dans un attachant format carton, disponible au prix de 5 euros sur le label Carton (c’est facile à retenir), offre moins de vingt minutes grandioses de musiques diverses et mariées. Irène nous frustre et elle a bien raison, car on n’a qu’une envie à la fin de ce EP: mettre la fonction « replay » en replay. Pour ceux qui aiment mettre des noms sur des notes, on pourrait bien sûr évoquer Rockingchair, Alas No Axis ou Naked City et la guitare de Bill Frisell, mais ce serait franchement réducteur. Non, Irène nous fait du gringue, nous aguiche, nous repousse, nous reprend entre ses bras et on succombe. Une nana et un disque qui a du chien.
Flux Jazz (oct 2010)
Des jeunes pousses qu'on connaît déjà un peu ou déjà assez bien. Yoann Durant saxophones, Clément Edouard sax & électronique, Julien Desprez guitare, Sébastien Brun batterie... et un nom de groupe en forme de déclaration d'affection : Irène ma tendre. Une musique qui jette aux orties les appartenances à diverses esthétiques musicales. Seule compte l'invention (ou la réappropriation) lorsqu'elle est au service de l'expressivité.Un premier message, en forme de thème simple, joué sur un clavier, en solo, sans accords plaqués, comme pour dire la fragilité de l'instant. La guitare et le soprano entrent sur le même registre. La batterie ensuite, plutôt en décalage de cette économie de moyens. Une sensibilité communicative. Un thème qui se fait une place dans notre mémoire. 7 minutes de douceur.
Changement d'ambiance pour le deuxième extrait vidéo (disponible ici). Le groupe se comporte comme une section rythmique toute entière dédiée à l'expression du soliste, Yoann Durant. Et une magnifique promenade dans diverses références du jazz, de Coltrane à John Zorn, en passant par la musique improvisée, voire par des accents empruntés à la musique baroque. Un premier temps, j'avais été un peu agacé puis intéressé et séduit par le jeu de ce sax : c'était lors du passage (mémorable) de Retroviseur à la Villette. Aujourd'hui, la surprise passée, on assiste à l'éclosion d'un talent (d'un groupe aussi) qui utilise sans complexe et sans esbroufe ce que ses prédécesseurs ont crée. Un langage au service de l'émotion de l'instant, parfois du recueillement.
Un quart d'heure de navigation en zone poétique... IRèNE fait parti d'un collectif : Coax. On y retrouve des groupes déjà connus (Rétroviseur déjà cité, Radiation 10) et d'autres qui ne tarderont pas à faire parler d'eux si ce n'est déjà fait.
IRèNE Révélation JAZZMAN / JAZZMAG (dec 2010)
Dans notre n° 616, nous vous présentions le trio Lunatic Toys issu du Grolektif de Lyon, 3ème prix du Concours national de jazz de La Défense. En voici le 1er pris, IRèNE, soit Clément Edouard (de Lunatic Toys), Yoann Durant (ex-Grolektif, Rétroviseur, Trio Dulabo), Julien Desprez (Radiation 10, DDJ, Q et Linnake avec Jeanne Added) et Sébastien Brun (Linnake, le Bruit du Sign, par ailleurs homonyme d'un bassiste bordelais), tout ce beau monde sous la bannière du collectif Coax. La musique de cet "EP" 4 titres (18'30) n'est pas sans point commun avec Lunatic Toys. Drumming franchement rock dans T, sur des arpèges de guitare lancinants, un sax hurleur cherchant à fuir le cauchemar de cette rythmique engluée d'électronique de Clément Edouard. Sextet combine l'acidité d'unissons sax-guitare anguleux et douceurs morbides de nappes électro bientôt déclinées par les deux saxes en un douloureux crescendo mélodique qui nous pénètre comme une vis sans fin. Dans Bien Sûr, un unisson hirsute des deux saxes recombinant indéfiniment une série perpétuelle de petits motifs débouche enfin sur une déchirure de guitare post-hendrixienne qui s'épuise sous un jet de projections zorniennes du saxophone ramenant un rapide résumé thématique. S est une lente complainte qui n'aspire à rien d'autre qu'à sons seul exposé et qui mérita le prix de composition de La Défense. Pas marrant l'univers d'IRèNE, mais on en sort la gorge nouée. Racine, Bashung, Goya...Ca vous fait marrer ? Et pourtant.
IRèNE @ Heavy Mental (mars 2011)
Parmi les toutes premières références de Carton on trouve un EP sans titre d’IRèNE. Dans ce groupe on reconnait non sans plaisir Yoann Durant (de RYR et de Kandinsky, deux groupes que l’on apprécie ici) ainsi que Clément Edouard (des Lunatic Toys et de Loup, que l’on ne présente plus). On découvre surtout un batteur dynamique – Sébastien Brun, apparemment il est aussi le garçon à l’initiative des disques Carton – et un guitariste assez incroyable, Julien Desprez. Quoi ? De la guitare électrique dans un groupe de jazz ou affilié ? Et bien oui… Tout d’abord IRèNE a cette modernité certes héritée d’idiomes plus anciens mais qui vous donne le sentiment en écoutant la musique du groupe d’apprécier autre chose qu’une langue morte (ou une langue de bois – oui la langue de bois ça existe également en musique). Et puis finalement IRèNE doit aussi beaucoup aux musiques (sur)amplifiées – rock bien sûr mais pas seulement : Clément Edouard fait ici beaucoup office de bidouilleur en électronique – et, pour en revenir à Julien Desprez, on reconnaitra que si la guitare dans le jazz ou la musique improvisée nous semble d’ordinaire aussi incongrue que la trompette dans le rock**, voilà par contre un musicien qui sait quoi faire de ses six cordes et de ses dix doigts. Voici surtout une formation qui tient la route, développe une belle énergie, ne se laisse pas enfermer dans un quelconque schéma (quatre titres, quatre perspectives différentes) et peut pousser le bouchon assez loin question virulence, sans se départir d’un à-propos certain. J’en veux pour preuve Bien Sûr et son attaque frontale au saxophone avant que la guitare ne vienne ramoner nos oreilles de toute sa distorsion épineuse et avec un vrai solo qui fait terriblement mal. Le titre d’ouverture, T, ne nous avait pourtant guère préparés à cela, jouant certes sur l’incandescence mais dans une optique plus lyrique et moins bruitiste. Quoi qu’il en soit, on reste attentif à la musique d’IRèNE, groupe imaginatif et d’une profondeur réelle (Sextet, le deuxième titre du disque) et même sobre voire gracieux et contemplatif (T, en dernière position du disque). S’il faut faire un seul reproche à ce Ep, c’est qu’avec vingt minutes seulement il est définitivement bien trop court…
La musique des groupes Carton est à l’image de leur design : urgente et directe, virulente et émaciée ; ce qui se projette hors de ces cartons-là puise dans l’énergie de musiques urbaines et acrimonieuses un langage régénéré et jubilatoire, tant par sa vigueur que par sa modernité. (...) Irène propose en quatre morceaux ramassés des univers contrastés et montre qu’il sait admirablement utiliser l’espace. Si la pochette des disques Carton tient du bricolage, on ne saurait en dire autant de l’impeccable prise de son, qui rend grâce aux unissons de Durant et de son comparse Clément Edouard mais aussi au jeu complexe et ravageur du batteur Sébastien Brun et de Julien Desprez. Ce guitariste peut tantôt empourprer « Bien sûr » sous un déluge électrique, tantôt contenir une rage tout en tension mélodiste quelques secondes plus tard, comme dans un même mouvement...
Irène est membre du collectif Coax, lauréat du Festival de Jazz de la Défense 2010 (1er prix de groupe et de composition), révélation jazzmag/jazzman. Ca vous pose son groupe. Ca vous donne surtout envie de partir à toute vitesse dans le sens opposé. Mais il est écrit que Carton ne fait rien comme tout le monde et Irène, malgré un emballage peu amène, a le jazz très déviant, teinté de rock, qu'un des deux saxophonistes manie des rebuts electronics, qu'ils sont aussi à l'aise dans les ambiances méditatives et profondes que les virulences électriques. Carton records, décidément très fort dans le slogan, qualifie Irène de musique débridée comme une mobylette. On retrouve à la batterie Sébastien Brun, le batteur de OK, un guitariste, Julien Desprez, qui n'est pas du genre à jouer de manière classique et taquiner le solo ou alors de façon abrupte. Des quatre compos, on préférera Bien Sûr pour le mélange parfait entre broyage rock et éclairs jazz bruitiste avec un saxo qui pousse la soufflante plus loin que la moyenne, donnant une coloration Alboth! à ce free-jazz. Finalement, je ne suis pas sûr que ta mère aime. Mais moi, Irène, tu me plais.
IRèNE (...) loin des clichés rabattus, ne délaissant pas un certain amour du free mais travaillant aussi beaucoup sur les textures : Clément Edouard des Lunatic Toys joue ici principalement du clavier mais il y a aussi Julien Desprez à la guitare et dont on ne pourra jamais dire suffisamment de bien ainsi que Yoann Durant aux saxophones dont on connait le goût du jeu et pour les inventions permanentes.
Quant au batteur, Sébastien Brun, il n’a que faire du swing des grands anciens et entraine consciencieusement ses petits camarades vers toujours plus d’abstractions sonores sans pour autant que la mélodie ne soit négligée – parfois, en fermant les yeux, on pourrait se croire du côté de Brooklyn – et on flirte régulièrement avec cette modernité entrainante qui confine immanquablement à la beauté sonore. Curieusement, car on aurait pu s’imaginer l’inverse, IRèNE a sur la longueur d’un concert été moins débridé que pointilliste, les quatre musiciens jouant par touches successives, ne frimant pas avec l’ostentation ou les déséquilibres : au contraire IRèNE est une entité parfaitement homogène tirant sa force d’évocation et de persuasion d’une densité toute multicolore.
IRèNE @ The Jazzman (UK)
There is plenty of light and shade in music that combines the beautiful and the brutal.
IReNE is a young quartet of French musicians consisting of Yoann Durant and Clement Edouard on saxophones, with the latter also contributing a substantial degree of electronic manipulation to the group sound, plus Julien Desprez on guitar and Sebastien Brun at the drums. The group are members of the Coax Collectif, an aggregation of young French musicians with similarities to and links with the British Loop and F-ire Collectives.
This four track EP is a taster for the band’s début album which is set to be recorded in January 2012 with a view to a late spring release. Currently on tour in Europe the group are due to appear at The Vortex on November 19th as part of a Coax Collectif showcase alongside the groups Metal-O-Phone and Pipeline. This event forms part of the 2011 London Jazz Festival.
IReNE won the awards for both best group and best composition at the 2010 La Defense National Jazz Festival and this EP is represents a handy snapshot of their talents. Superficially the sax/guitar/drums line up bears a resemblance to the UK’s own trioVD but IReNe’s overall approach is less intense with a greater emphasis on nuance and texture.
Opener “T” combines long, baleful sax lines with a rock influenced guitar backdrop and sturdy drumming. It’s approximately in the same sonic area as Led Bib and Acoustic Ladyland.
The second piece, “Sextet” is more impressionistic with Edouard’s electronics providing a swirling backdrop to the counterpoint of saxophone and pointillistic guitar. The drums sound programmed and glitchy but a relatively straightahead saxophone solo eventually emerges. There are some highly interesting juxtapositions here and the piece acquires a kind of anthemic beauty as it gradually gathers intensity. Impressive.
“Bien Sur” is a foray into trioVd / Led Bib style skronk with bellicose saxes, thrashy guitar and pummelling drums. The piece combines rock riffage with a freer second section in which the group push their instruments to the edge.
The intensity of “Bien Sur” is a total contrast to the chilled out trip hop vibe of the closing “S”. Shimmering,drifting and ethereal this reveals the group at their most lyrical but there’s a brooding quality about the fragile beauty on display here.
This brief snapshot of IReNE’s music suggests that they are a very interesting band with a lot of good ideas and with considerable potential. There is plenty of light and shade in music that combines the beautiful and the brutal. The impending full length album should be well worth waiting for. In the meantime the group’s London Jazz Festival appearance promises to be an exciting and intriguing event. The Vortex should prove to be the ideal venue for IReNE and their Coax Collectif colleagues. Ian Mann
Ce jeune groupe du collectif Coax accompagne en effet Cracked Vessel, le trio de Syversen, dans ses dates parisiennes après l’avoir entendu à New York. Le quartet se retrouve donc ici aussi en première partie pour jouer sa musique très profonde dans une pénombre propice aux sinuosités électroniques de Clément Edouard, impressionnant derrière ses machines. Irène étonne beaucoup par sa densité et sa faculté d’assembler les énergies et les dérives bruitistes. Sébastien Brun trouve avec autorité des polyrythmies qui posent le groupe sur ses fondations tout en restant sur la fragile crête de l’urgence pour se donner l’illusion de l’instabilité. Julien Desprez, créatif et acerbe, impressionnant, assène des flots d’électricité qui semblent traverser son corps avant de s’échouer avec fracas dans les amplis… Quant à Yoann Durant, son jeu chaleureux privilégie le souffle sans s’interdire de soudaines virulences, le tout parfois de manière très poétique lorsque il couple le bec de son ténor à un tuyau de chantier qui taraude la masse musicale et apporte de la légèreté aux plantureuses formes d’Irène. Mêlant les morceaux déjà parus et ceux de l’album à venir l’hiver prochain [1], le quartet s’impose déjà comme un incontournable de la jeune scène française. Franpi Barriaux